[\HOT/ F. MAYA ] De janvier à Avril...

’essayais de ne pas regarder faire ce qu’elle avait à faire, je voulais juste être dans la pièce avec elle, mais je la gênais, je le voyais. Et puis, une fois au salon, je tenais le baton dans ma main et elle m’annonce que c’était une première fois pour elle aussi. Elle n’était jamais donc tombée enceinte. Elle faisait ça pour la première fois avec moi. Premier test, premier bébé et tout ça avec moi. Je souris. Au moins tu as quelques premières fois avec moi. Et puis… tu veux ce bébé si… y’a bébé? Je veux dire, malgré ce qui m’arrive, tu voudras quand même le garder sans moi? Je remets mes yeux sur le test.

Je caresse l’objet de mon pouce, nerveux. Sur l’écran numérique, résultat commençait à s’afficher. Le mot « Enceinte » apparut en premier lieu et ensuite le chiffre « 2 » et finalement le nombre de « semaine » Je savais que ça pouvait impliquer une fausse couche dans les prochaines semaines tout comme l’embryon pouvait resté accrocher et devenir un bébé. Si jamais elle prend du retard, comme certaines femmes, c’est qu’elle aurait fait une fausse couche et que ses règles se déclencheraient de la sorte. Je lui tends le test pour qu’elle le regarde aussi. Je vais être papa… Je la regarde. Si je reçois un cœur… Une autre larme s’écoule sur ma joue jusqu’à mon menton. Tu auras se souvenir de moi.

Je me lève du divan pour aller me planter devant la fenêtre, laissant mes larmes s’écouler, ne sachant pas si je pleure de joie ou de tristesse. Ce bébé, je le verrai sans doute à peine, avant de mourir. Il se rappellera pas de moi, mais moi, même mort, je me souviendrai de lui.

e résultat était tombé. Je suis bien enceinte de deux semaines pour être exacte. Si une partie de moi était plus qu’heureuse, l’autre s’en veut un peu pour Yann. Avec ça malade et le peu de temps qu’il lui reste on se pose beaucoup de question et l’un d’elle et celle de savoir si je garde ou non le bébé. Je pose une main sur mon ventre et ne met pas beaucoup de temps à répondre.

Oui j’aimerais le garder Yann. J’aurais se souvenir de toi si tu n’as pas de cœur et je veux aussi que tu sache qu’il ou elle sera qui était son père. Je lui parlerais tout le temps de toi. Mais si tu as un cœur alors je suis encore plus heureuse car notre enfant aura la chance de se créer des souvenir avec son père. J’imagine la douleur que tu dois ressentir en ce moment et si je pouvais faire quelque chose pour t’aider je le ferais.
Je me lève du divan et vient le prendre dans mes bras mon torse coller contre son dos et mes bras l’enlaçant.
Je t’aime et je veux vivre cette grossesse avec toi. Malgré le temps qu’il nous reste en ce moment je veux qu’on en profite au maximum. Cependant je comprendrais si parfois tu as envie de souffler parce que je sais qu’un part de toi et terrifier à l’idée de ne pas connaitre ton enfant.

e regardais par la fenêtre, me posant tout pleins de question. En ce moment, j’ai tellement envie d’avoir ce cœur au plus vite, pour pouvoir profiter un max de tout ça. Pourquoi ça m’arrive maintenant? Pourquoi être heureux au pire moment de ma vie? Pourquoi avoir tout ce que j’ai désiré si tard… alors qu’il est trop tard maintenant? Elle a raison, ce bébé sera un souvenir, un héritage que je lui donnerais. Je ferme les yeux quand je la sens m’entourer de ses bras, alors que je pose mes mains sur ses poignets, les entourant de mes paumes et les caressant avec mes pouces. La seule chose que tu peux faire, c’est m’aider à surmonter tout ça, et je ne veux pas perdre une seule seconde de cette grossesse… Alors pas question que je souffle tu sais.

Je pouvais l’apercevoir dans la vitre de la fenêtre, ce reflet-là d’elle, je ne voudrais jamais l’oublier. Je viens tourner ma tête pour embrasser sa tempe. Je t’aime si fort. J’ai si peur de mourir maintenant. Tu vas dire que c’est con, alors que… avant que j’apprenne que tu voulais enfin de moi, ce jour là où j’ai su pour ma mort proche… je voulais mourir sur le champ, j’étais prêt à partir, parce que… je n’avais aucune raison de survivre ou même de vivre. Mais je restais vivant, parce qu’il me restait cette chance de pouvoir sauver des vies en tant que médecin, et je consacrais tout mon temps à mes patients. Maintenant… j’ai une fiancée, un bébé en route et… un amour à vivre. J’ai une raison de vivre, mais il me reste moins de 10 mois, ça peut être plus, moins, mais je vais mourir si un miracle ne se produit pas… Maintenant, mes deux yeux mouillaient mes joues.

Je finis par lui faire face, me tournant, gardant ses poignets dans mes mains que je porte à mes lèvres pour les embrasser. Nous faisons tout rapidement, des fiançailles, un bébé, un amour intense. Mais c’était tout ce qui me restait pour vivre. J’ai si peur… Je ne veux pas mourir… Je viens me serrer dans ses bras, plongeant ma tête dans le creux de son cou, la serrant tout contre moi.

uoi dire ? Que faire ? L’homme que j’aime a besoin de moi et pourtant je ne sais comment trouver les mots et les gestes qui vont l’apaiser. Comment trouver cela quand on sait très bien que la mort approche et qu’on ne peut rien faire pour la faire changer de chemin ? Je ne peux lui mentir en disant que tout ira bien car lui comme moi nous savons que sa santé ne va pas s’améliorer. Il va se dégrader de jour en jour à moins d’un miracle comme il le dit. Un cœur viable et compatible afin de lui offrir et de nous offrir une nouvelle vie. Je le vois pleurer dans le reflet de la vitre et je le serre tout contre moi jusqu’à ce qu’il se retourne. Je l’enlace tendrement afin de lui procurer tout mon amour et mon soutien. Il ne loupera rien de cette grossesse et rien de notre amour durant le temps qu’il nous est offert.
Ce n’est pas stupide ta façon de voir les choses mon cœur. Je pense que j’aurais agi surement de la même façon à ta place. Aujourd’hui que les choses sont différente c’est normal d’avoir peur. J’ai peur moi aussi je te l’avoue, mais nous allons espérer pour se miracle et profiter toi, le bébé et moi de ce temps qui nous est si cher en ce moment. Nous allons profiter le plus possible de nous et un jour si le ciel nous le permet un cœur te sera offert. J’aimerais te promettre que ce jour arrivera, que tout ira bien et que la mort ne nous séparera pas mais je refuse de te mentir. Je refuse de te donner de faux espoir. Je veux juste que tu sache que je serais là pour toi jusqu’au bout et que je t’aime à la folie. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour te sauver j’en fais le serment.
J’embrasse sa tempe et sent son odeur. Je fais en sorte de profiter de chaque moment et que notre enfant sente son père le plus possible auprès de lui. Quand il grandira il sera qui était son père si Yann doit nous quitter. Mon mari sera Yann et personne d’autre, tout comme personne ne sera le père de notre enfant a par lui. Notre amour et pur et éternelle et je protègerais sa mémoire si le destin décide de me prendre mon époux et le père de mon enfant.

out ça me fait peur pour pleins de raisons... si je meurs, je m’en voudrai dans ma tombe si elle reste célibataire et ne donne pas un père à notre enfant. Je ne serai plus là, je ne pourrai pas lui en vouloir que mon enfant appelle un autre homme « Papa » c’est ce que je veux pour mon fils ou ma fille, qu’il vit avec une figure paternelle dans sa vie. Je veux aussi que Maya se trouve un autre homme après ma mort. Je ne supporterai pas cette idée qu’elle ne croit avoir que moi dans la vie. Si je ne suis plu la, elle devrait être heureuse avec un autre homme et donner un père à notre enfant. Elle a beau me rassurer, être là avec moi dans cette dure épreuve de ma vie, mais je sais très bien ce dont elle est capable, me rester fidèle même après ma mort. Elle devrait pas, alors qu’elle a eu des tas de mecs avant moi et si je meurs, elle a le droit à une nouvelle vie.

Je caresse sa joue. Promets moi, d’être heureuse et de trouver le bonheur avec un autre homme après ma mort et de donner un père à notre enfant et tu sais très bien ce que je veux dire. Tu auras le droit d’en aimer un autre, tout comme tu en as déjà aimé d’autres. Je lui souris, embrassant son front. Soit heureuse, si non je ne pourrais pas mourir en paix. Elle est ma fiancé et elle ne sera pas ma femme si je meurs. J’ai l’intention de l’épouser que si je survis que si je reçois un cœur. Je sais très bien qu’elle est capable de me mentir juste pour me faire plaisir. Je déteste les menteurs...

l me demande l’impossible. La seule chose que je ne peux lui promettre il me la demande. Il souhaite que je re face ma vie s’en lui s’il meurt… Il pouvait me demander n’importe quoi mais pas ça… De plus si je ne lui promets par il ne partira pas en paix et je ne peux pas vivre avec ça sur la conscience… S’il doit me quitter alors que je veux qu’il le fasse en paix, mais je refuse de lui mentir en lui promettant que oui alors que je ne le ferais pas… Je ne peux pas vivre en sachant que je lui ai menti… Ce qu’il me demande et bien trop dur pour moi et douloureux. J’ai le sentiment qu’on m’écrase le cœur au point où j’en ai du mal à respirer. Je pose une main sur ma poitrine et part m’assoir sur le divan. Je ne me sentais pas bien du tout et je suis sûr que je dois être toute pale en ce moment. Je chercher une façon de me sortir de cette situation s’en le décevoir et s’en mentir. Comment faire ? Je sens une larme couler le long de ma joue.
Pardon Yann, mais je ne peux pas te promettre cela… Par contre je peux te promettre d’essayer.
Je me regarde tristement ayant peur de le décevoir mais je l’aime si fort. Je sais que pour lui c’est dur en ce moment et de mon côté je fais tout pour paraitre forte. En réalité je ne le suis pas je pleure tout le temps quand il ne me voit pas. J’ai si peur pour lui, si peur pour notre enfant maintenant.
Je t’aime plus que tout au monde et c’est trop dur de me dire que je te remplacerais dans ma vie par une autre… Je refuse de le faire. C’est peut être égoïste mais je refuse que notre enfant appel papa un autre homme que toi… Je ne peux pas te promettre que je donnerais un père a notre enfant si tu nous quitte et encore moins d’avoir une personne autre que toi à mes côtés. Cependant en ce moment j’ai mal et peur alors je n’ai pas les idées très claires. Ce que je peux te promettre si cela peut t’aider à partir en paix si on ne trouve pas un cœur pour toi c’est d’essayer lorsque j’aurais fait mon deuil. Je te promets d’essayer Yann d’être heureuse à nouveau avec une autre personne mais je ne te promets pas de réussir. Le seul bonheur de ma vie si tu pars sera notre enfant. Se souvenir de toi et de moi. Ce petit être qui grandit en moi en ce moment et qui me rappellera l’amour que l’on se porte à chaque fois que mes yeux le regarderont.
Je baisse les yeux et reprend mon souffle alors que les larmes coulent en silence sur ma peau.
Pardonne-moi si je te déçois mais je ne veux pas te mentir. Je ne pourrais pas vivre en sachant que je t’ai mentis.
Je l’aime si fort qu’avant de savoir pour notre enfant j’ai pensé au suicide plusieurs fois s’il devait mourir. Aujourd’hui j’ai une raison de vivre s’en Yann mais c’est encore trop tôt et trop dur d’envisager d’aimer un autre homme.

e savais que c’était dur pour elle, alors que je la vis pleurer en silence, alors qu’elle venait de gagner le divan. Je ne bouge pas de ma fenêtre, me retournant pour regarder à nouveau dehors, à quoi bon maintenant? Sachant que toutes ses paroles sont détournées de sa vérité. Je sais très bien qu’elle se recasera pas. Je sais très bien qu’elle refusera de donner un père à son enfant si je meurs. Cet enfant m’en voudra d’être mort et de ne jamais avoir eu de figure paternelle dans sa vie. Je fixe toujours la fenêtre. Cet enfant ne m’appellera jamais papa si je ne survis pas et tu le sais très bien. Alors de mon côté, je refuse qu’il n’ait pas un père si ça ne peut être moi… O.K., si tu as l’intention de juste essayé, tant mieux, même si je sais que tu n’essaieras pas, parce que je te connais. Je soupire. J’aurais aimé que tu sois amoureuse de moi il y a 17 ans… il me reste si peu de temps. Si ça se trouve, je ne serai même pas là à la naissance… Je pose ma main sur la vitre de la fenêtre, regardant un père et son gamin jouer à la balle sur le terrain de leur demeure.

lors que mes larmes coulent le long de mes joues, je l’écoule et je suis de plus en plus triste pour lui. Il ne me croit pas… il pense que je m’en que je n’essaierais même pas… J’avoue que cela me blesse parce que je lui ai promis que j’essaierais et il pense que je ne tiens pas parole…
Je tien toujours parole…Si je t’ai promis une chose alors je le ferais. Je t’ai promis d’essayer et peut être que j’y arriverais mais pour le moment je suis bien trop triste pour te promettre de réussir.
Je lève mon regard vers lui et le regarde alors qu’il observe ce qu’il se passe dehors.
Notre enfant t’aimera et tu seras présent pour la naissance. Je ferais tout mon possible pour que tu voies notre bébé au moins une fois. Je t’aime et je ferais tout mon possible pour notre famille. Cette alliance que tu m’as offerte un jour elle ira à notre enfant je t’en ai fait aussi la promesse et je compte aussi la tenir. Tu es toute ma vie et pour le moment c’est dur pour moi de voir ma vie s’en toi tout comme je sais que c’est dur pour toi de voir le temps s’écouler si vite avec notre enfant si loin encore pour le prendre dans nos bras.
Je me lève et vient le prendre dans mes bras regardant nos visage ans le reflet de la vitre.

a vie en ce moment est si dur, si injuste et si triste. J’ai parfois l’impression de regretter de vivre cet amour et encore plus depuis qu’elle va avoir un bébé de moi. Je ne connaitrai jamais mon enfant, si je vis encore au moment de la naissance, ce serait un miracle, mais je le connaitrais qu’un jour, que quelques semaines pour le connaître.

Je la laisse me prendre dans ses bras, je me laisse aller à mes pleurs. Je ne perdrai pas espoir à avoir ce cœur, même si ça serait un miracle que j’en reçois un. Notre étreinte fut longue et paisible, jusqu’à ce qu’on se calme tous les deux. Mais j’ai finis par accepté ce qui m’arrive et de continuer à vivre cet amour avec elle.

Vivre en amour tous les jours s'aimer tout le temps
Du moment que l'on s'ait que la vie ce vit
Sur la terre sans frontière universellement
Évidemment pour ce faire il faudra du temps
Se parler se connaître beaucoup mieux qu'avant
Car la terre sans frontière n'est pas jeu d'enfant

Tout serai facile si demain les grandes villes devenaient
Pour un instant un jardin de printemps
Oui tellement facile qu'a s'aimer que se le dire tout serait
Des ce moment paradis de beau temps – parole Luc Cousineau

Le mois d’avril, c’est le printemps, la saison des amoureux, les fleurs, le beau temps qui revient pour certains Pays.

Depuis la nouvelle du bébé qui va arriver, j’ai poursuivis mon train de vie et accepter ce qui m’arrive et je profite de la vie maintenant, en raison d’un temps partiel au boulot, des visites aux deux semaines chez mon cardiologue, qui se passe bien pour le moment, pas de détérioration dans ma maladie. Aujourd’hui, on en est à ce 3e mois d’amour, de fiançailles, de première fois entre nous et… de la conception de ce bébé. Et c’est aussi ce moment où on passe cette première écho pour voir si l’embryon est bien accroché et n’a pas de signe de malformation quelconque.

Avec Maya, nous sommes dans la salle d’examen, elle déjà installer sur la table, son haut relevé et moi, de lui faire cette écho, comme son médecin traitant pour la grossesse a eu un empêchement, et j’étais le seul disponible pour l’heure. J’ai accepté avec plaisir. Je lui souris. Prête? Je mets un gel sur la zone de son utérus presque plat, seule une petite bosse minime nous montre le temps de sa grossesse. J’appuis doucement avec une pression sur celui-ci et l’image apparaît.

h le printemps. Le soleil qui revient réchauffer notre peau, le chant des oiseaux et le doux parfum des fleurs. Si le temps et radieux, ma vie amoureuse l’est aussi. Yann et moi profitons de chaque instant ensemble. Je l’accompagne à chaque suivit médical tout comme lui veille bien sur moi et ma grossesse. Je suis sûr que ça sera un papa poule. Il prend tellement soin de moi et avec son état je fais attention de ne pas trop le faire forcer. Aujourd’hui on avait ma première écho. On aller enfin voir le résultat de notre amour. Certes sur un petit écran mais au moins on le ou la verra pour la première fois. Installer sur la table je le laisse appliquer le gèle et débuter.

Prête ! Dis-je en souriant exciter par ce moment.
J’étais si heureuse de le vivre avec Yann et encore plus chanceuse que ça soit lui qui face cette échographie. Je regarde l’écran et voir pour la première fois notre enfant. Mes études d’infirmière me permette de mieux comprendre que certaine femme et je peux apercevoir le tout petit être qui grandit en moi.
C’est bien notre enfant que je vois je ne me trompe pas mon cœur ?
Ce moment est si important dans notre vie. Yann n’a toujours pas de cœur et je sais qu’il a cette peur de ne pas pouvoir assister à la naissance de notre enfant. J’ai aussi cette peur en moi mais je ne perds pas espoir qu’un cœur lui soit donner afin qu’il puisse vivre avec notre enfant et moi. 

e lui souris quand elle me dit être prête. Elle me semblait si heureuse. Je caresse sa joue. J’allume l’écran et nous voyons ce petit point brillant à l’écran. Oui, c’est lui, y’en a qu’un et ce qui scintille, c’est son cœur qui bat. Je décide de faire grossir le point pour en voir l’embryon dans toutes ses formes. Voir si tous ses membres se développent bien. C’est à la 12e semaine de grossesse que tout se décide, qui nous montre s’il a tous ses doigts et orteils. C’est la période ou tout est en place pour finaliser l’être humain qu’il deviendra. Il est tout petit encore et comme tu peux voir, il a tous ses membres et sa tête semble être normal et son cœur battement à un rythme d’embryon. Mais ce n’est pas avant les 16e et 21e semaine qu’on saura s’il a une malformation quelconque neurologique, cardiaque ou membre. Je prends mes mesures que j’écris dans son dossier pour son médecin traitant.

Je sais très bien que je vais finir par cesser d’être présent pour les rendez-vous, peut-être même que je ne pourrai pas être là aux deux dernières échographies, celle de la 20e semaine et celle de la 32e semaine. Je serais surement sur mon lit de mort à attendre la mort ou un cœur. J’essuie le gel et ferme l’appareil. Tu sais… je ne veux même pas savoir si c’est une fille ou un garçon, d’accord… Je soupire et caresse sa chevelure et puis j’embrasse son front. Tant qu’il ne sera pas né, je ne veux pas savoir, mais toi si tu en as envie de le savoir, je ne t’en empêcherai pas. Je lui souris, l’embrasse tendrement et puis je pose mon front contre le sien. Je t’aime si fort tu sais. Et ce bébé est un héritage, un souvenir de moi si… je ne reçois pas de cœur et si j’en ai un, ce bébé j’en prendrai soin comme la prunelle de mes yeux, il sera ma fierté.

e le laisse pratiquer tous les examens possibles afin de vérifier si notre enfant va bien. Pour l’instant tout est normale on aura un beau bébé bien formé. On aura la confirmation dans quelque semaine mais pour le moment il ne lui manque absolument rien. Je souris en voyant notre tout petit bébé et regarde Yann.

On peut avoir des photos pour se souvenir de lui ou elle tout petit ?
Je souris et le laisse finir.
Je ne doute pas que si tu as un cœur tu seras le meilleur papa au monde. Note enfant et un très beau cadeau, un miracle et le plus beau souvenir de toi si ton cœur n’arrive pas. Tu sais pour le sexe je préfère pas savoir parce que si je sais je vais acheter des trucs de bébé spécial fille ou garçon alors ça va te mettre la puce à l’oreille. Je préfère garder la surprise pour la naissance et j’espère de tout cœur que tu puisses être là pour voir notre enfant venir au monde.
Une fois qu’il finit je me lève de la table et remet mon haut. Je viens voir les clicher de notre bébé et sourit. Je vais faire un bel album photo comme ça si jamais Yann doit louper quelque rendez-vous à cause de son cœur je lui ferais plein de souvenir avec pour qu’il ne loupe rien. 

ien sûr qu’elle avait le droit d’avoir deux ou trois photos. Alors j’en imprime deux dans deux angles différents et je l’es lui donne, essuyant ensuite son ventre du gel que j’y avais mis. C’était comme elle voulait, si elle ne voulait pas savoir non plus, mais je suis sûr qu’elle aurait aimé que j’apprenne le sexe de mon enfant avant que je meurs. Je l’aide ensuite à quitter la table d’examen et j’éteins les appareils et remplis le dossier pour son médecin traitant. Je la laisse quitter d’abord la salle et je sors ensuite, allant donner à l’accueil, souriant à la réceptionniste. Nous quittons ensuite pour rentrer chez elle. J’avais toujours mon appartement et si je survie, si un miracle nous arrive, nous emménagerons réellement ensemble.

La vie continue sans doute après ces trois premiers mois de bonheur avec elle. Et j’espérais que ça continuera encore longtemps avant de me retrouver cloué sur un lit d’hôpital.

FIN DE SCÈNE