[Zoëlia & Anastasia] Dis-moi à quoi tu rêves, je te dirai pourquoi tu te meurs.

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Dis-moi à quoi tu rêves, je te dirai pourquoi tu te meurs.

Zoëlia & Ana

« "Il y a une différence entre connaître le chemin et arpenter le chemin", Andy Wachowski - Matrix »

Ne fais pas l'enfant, Anastasia. Son ton était sec et son visage fermé, ne laissant pas vraiment place à la discussion. Alors Ana se contenta de jurer, grimpant dans la voiture comme si sa tante la conduisait droit vers sa mort. Je n'ai pas besoin de ça, je vais bien. Veine tentative pour échapper à ce rendez-vous que sa tante balaya d'un soupir. Conclusion : Anastasia irait voir cette psychologue, qu'elle le veuille ou non.

Le reste du trajet se fit dans un silence de mort, seulement coupé par le claquement des portières. Les deux femmes affichaient la même allure, droite et digne, alors que leur ombre rasait les murs de l'hôpital. Je t'attends là, lâcha l'autre russe, l'adulte, celle qui l'avait trainée ici. Elle ne s'imaginait alors pas à quel point Ana était à terre. Elle sentait sa détresse sans imaginer la profondeur des causes qui la faisaient sombrer. Elle voyait la drogue sans connaître la mutilation. Elle voyait l'alcool sans apercevoir la quête de l'oubli. Et elle ne savait pas encore à quel point elle avait raison en affirmant qu'Anastasia avait besoin d'être ici. Car si la demoiselle acceptait de mettre sa fierté de côté, elle comprendrait que derrière cette porte se trouvait sans doute l'une des seules personnes à être capable de lui tendre la main : le Docteur Richardson, psychologue.

Lorsque la porte s'ouvrit, Ana sentit chacun de ses muscles se crisper. Elle avait envie de partir en courant ou mieux, de se faire écraser par un bus. Tout sauf ça. Tout sauf être là. Le déni le plus complet l'envahit avant même que le docteur n'ouvre la bouche : tout cela était inutile, elle n'avait pas besoin d'aide, elle allait bien. Résultat immédiat : Ana se contracta de manière à ne laisser aucune émotion passer. Et c'est sous le regard insistant de sa tante qu'elle avança machinalement à l'intérieur d'une pièce dans laquelle elle se retrouva bien vite enfermée. Un bruit sourd enveloppa son esprit, témoignant de la violence de son anxiété et, s'installant sans un mot, son regard glissa sur la femme qu'elle avait devant elle. Elle l'espérait froide, sèche et mauvaise pour se trouver plus facilement une excuse pour partir, mais le docteur Richardson semblait, malheureusement pour elle, tout le contraire. Une douceur surprenante se dégageait de ses traits, accolée à de la bienveillance. Elle n'était pas quelqu'un de néfaste, Ana n'avait donc aucune raison de partir en courant. Incapable de faire face à la situation, la jeune fille entreprit alors de s'enfermer dans un profond mutisme, s'enfonçant un peu plus dans son siège.

(c) DΛNDELION

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Dis-moi à quoi tu rêves, je te dirais pourquoi tu te meurs. Anastasia & Zoëlia

- Bonne journée à toi jeune homme lançais-je à mon patient qui quitta mon bureau, sa séance était terminée et nous arrivions même au bout de notre but. Il me souri alors - Merci pour tout Zoëlia ! j'étais contente de voir le sourire sur son visage, c'était dans ce genre de moment que je me disais que mon métier était exceptionnel et que j'avais bien fait de continuer dans cette voie... 

Je vis au loin ma prochaine patiente, qui semblait très réticente à l'idée de venir consulter un psychologue. Avant de l'appeler, je me rendis auprès de mon assistante et amie pour lui parler d'un petit détails. Quelques minutes plus tard, je revins près de la salle d'attente... - Mademoiselle Petrovitch, c'est à nous ! lançais-je avec enthousiasme et toujours avec le sourire. J'étais toujours positive et ce même dans les mauvais moments, du moins c'est ce que j'essayais de faire à chaque fois.

Elle traînait des pieds jusqu'à entrer dans mon cabinet... Je refermais la porte derrière elle et me dirigea vers mon fauteuil, prenant mon bloc-note tout en lui faisant signe de s'installer. - Je t'en prie, installe toi, je ne mange pas ! je lançais un petit rire. Mon premier but était de la mettre en confiance. - Je suis le DR. Richardson, mais appelle moi Zoëlia d'accord ? lui demandais-je toujours souriante. J’espérais qu'elle comprenne que je n'étais pas contre elle et qu'elle était libre, je ne forçais à rien... 

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