Une journée père-fils (Ft. Julian)

come on, boy !

Je n’avais pas dormi à la maison aujourd’hui. Au vu des circonstances, j’avais préféré prendre un peu de recul sur les choses. J’étais perdu, perdu suite à ce que m’avait dit Brooke il y a quelques jours. Des milliers de questions passaient dans ma tête, mais aucunes réponses. Peut-être n’étais-je pas assez bien pour elle ? Peut-être qu’être seulement moi ne lui satisfaisait pas. J’avais l’impression d’avoir manqué quelque chose, d’être passé à côté de l’inévitable. Alors se fut le cœur lourd que je ne m’étais pas couché aux côtés de ma femme cette nuit préférant passer la soirée en dehors afin de réfléchir et de me ressourcer. Faisant le tour de la ville en voiture, j’ai pu passer à côté de certains endroits que je n’avais pas forcément visité depuis mon arrivé en ville. Des petits cafés plus ou moins perdus, des bars mal fréquentés et tous ces endroits qui faisaient de Tree Hill, une petite ville hors du commun. Ne voulant pas que mes fils ne remarquent quoi que se soit de la situation, j’avais décidé de rentrer plus tôt que prévu proposant au même moment à Jude de passer la journée avec moi alors qu’il dormait toujours. Alors que je l’avais laissé se préparer, je passais à mon tour dans la salle de bain apercevant mon reflet assombri dans la glace. Grinçant légèrement des dents, je passais alors de l’eau sur mon visage afin de me débarbouiller la figure ainsi que l’esprit. « C’est parti. » Déclarais-je à mon fils alors que l’on quittait la maison, direction le rivercourt. Je ne lui avais pas indiqué où l’on se rendait et c’est d’ailleurs tout naturellement que j’avais éveillé sa curiosité quand il me demanda si je l’amenait dans mes bureaux de travail. « Tu verras, on est plus très loin. » Finalement, nous étions arrivés devant le terrain de basket alors que le vent frais et le temps particulièrement paisible soufflait sur nos peaux. J’avais décidé d’entraîner mon fils au basket, sachant pertinemment que ce sport était assez sacré dans cette ville. Je n’étais peut-être pas le plus fort, ni un habitué du ballon mais je me souviens que la dernière fois que j’avais quitté le terrain je m’étais rendu à l’église afin de me marier avec Brooke. « On va faire un match un contre un et si tu réussis à me battre je te promet de t’amener où tu veux cet après midi. » Concluais-je alors que je m’étais saisi d’un ballon de basket abandonné prêt du panier avant de le faire rebondir plusieurs fois.

crackle bones

come on, boy !

Contrairement à Lucas et Nathan, je n’étais pas un as au sport, bien au contraire j’étais plutôt celui qu’on ne prenait jamais dans son équipe ou celui qui l’a faisait perdre. À l’âge de Jude, je passais plus de temps à courir derrière les papillons que les ballons mais cela ne m’empêchait pas d’apprécier en tant que spectateur cet art que je trouvais plutôt fascinant. D’ailleurs les meilleurs films que j’avais pu visionner dans ma vie étaient ceux liés au sport et mon préféré était de loin Rasta Rocket. L’histoire de cette équipe jamaïcaine en qui personne ne croyait et pourtant elle avait finalement réussi à entrer dans le cœur du monde entier. Et en arrivant à Tree Hill, je m’étais tout de suite intéressé au sport local de cette ville qui n’était rien d’autre que le basket. Ce jeu qui avait réuni tout une ville, l’histoire de ma série. Les Raven’s avait obtenu une place importante dans mon cœur et même si je n’avais pas vécu l’histoire de près je m’étais senti concerné par toutes ces histoires que l’on me racontait. Le discours de whitey, la victoire du championnat de l’état grâce au lancé parfait de Lucas à 3 points.. Parfois, je regrettais presque de ne pas avoir grandi ici, de ne pas avoir ressenti toutes les émotions que mes amis avaient vécu pendant leurs trois années de lycée mais heureusement qu’avec mes amis et leurs histoires j’avais l’impression d’y avoir participé.
Et si mes fils pouvaient avoir l’esprit du basketball comme leurs oncles, eh bien je comptais bien les pousser là-dedans. Contrairement à leurs pères, ils pourront peut-être continuer à écrire l’histoire de Tree Hill. J’avais donc naturellement décidé d’amener mon fils au Rivercourt afin de pourvoir jouer avec lui. Le défiant donc un duel contre tout ce qu’il voudra, Jude resta quelque peu perplexe n’oubliant pas de souligner le fait que je n’étais pas très doué à ce jeu là. « J’suis peut-être pas le plus doué au basket, mais j’crois que ce terrain me porte chance. » déclarais-je tout d’abord alors qu’il ajouta que le panier était trop haut et que ça allait être plutôt compliqué pour lui. « Ou alors on change les règles, je te porte sur mes épaules et si tu réussis à marquer trois paniers d’affilés sans raté, tu gagneras. » J’avais décidé d’être plus sympa au niveau des règles, après tout l’importance était de lui faire plaisir. Il avait fini par conclure en me posant une question à laquelle je n’avais pas pensé. Et si il perdait ? Quel sera son sort ? Je faisais donc mine de réfléchir avant de répondre plaisantin : « Alors j’engagerai une nounou comme Carrie pour vous garder. » Je savais à quel point il craignait les nounous, surtout lorsque Jamie lui avait raconté cet épisode de sa vie assez particulier. Il valait donc pour lui qu’il réussisse ses lancés francs avec succès.

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Ce n’était un secret pour personne, je n’étais pas le plus fort au basket. Bien au contraire, d’ailleurs. Mais comme je l’avais expliqué à mon fils, ce terrain avait eu le dont de me porter chance jusqu’à maintenant. Curieux comme il était, j’étais persuadé qu’il allait me poser la fameuse question du pourquoi et c’est d’un large sourire que j’avais tenu à lui répondre « Le jour où je me suis marié avec ta maman, j’étais venu apporté une lettre à Jamie. Nathan et lui était entrain de jouer au basket et la coutume de ce terrain dit qu’on ne peut pas le quitter sans avoir marqué un panier alors j’ai tenté le tir à 3 points et je l’ai eu. Et pour une fois à Tree Hill, un mariage s’est passé presque comme prévu. » Si on oubliait la scène de Mia et Chase dans notre limousine. « On a aussi passé une soirée ici à camper pour trouver un oiseau issu d’une espèce protégé : un pluvier siffleur. Si on réussissait à le trouver ils annulaient la destruction du rivercourt car oui ils ont essayé de le détruire mais pas de chance pour eux, la chance nous a sourit et ils n’ont rien pu faire. » Lui expliquais-je alors qu’il avait l’air très attentif à ce que je lui expliquais. Chaque anecdote de nos vies intéressaient nos enfants, Jude et Davis restaient admiratifs à chaque histoires qu’on leur racontait même si nous restions quand même assez sélectif par rapport à ce que l’on leur racontaient. Il y avait des choses qu’on préférait garder pour nous, qu’on préférait qu’ils ignorent.
Le défiant par la suite dans un jeu, Jude avait l’air assez perplexe à l’issu de ce petit duel. Il n’avait pas l’air confiant même si au fond j’étais persuadé qu’il allait réussir. « Mais oui bien sûr, allez monte ! » Le rassurais-je alors que je venais de le porter et de l’installer sur mes épaules afin qu’il soit à la hauteur parfaite pour pouvoir tirer ses 3 paniers. Récupérant par la même occasion le ballon que je lui avais fait passer, je me plaçais correctement face au panier avant de déclarer « Il te suffit de viser l’extrémité du cadre sur le panier et tu verras que ça rentrera facilement » C’était un conseil que j’avais retenu sur un tournage de film par des coordinateurs sportifs. C’était toujours instructif de travailler avec ce genre de personne là car tôt ou tard ce qu’ils enseignaient serviront dans notre vie quotidienne. Pour conclure, je l’avais taquiné en balançant que s’il perdait j’allais engagé une nounou psycopathe aussi folle que Carrie et c’est d’ailleurs sa réaction qui avait provoqué cet éclat de rire de ma part. « Je plaisante, je ne te laisserai jamais entre les mains d’une nourrice. Je préfère encore que tata Amber s’occupe de vous. » Et dieu seul savait à quel point je n’avais pas confiance en elle surtout concernant les enfants.

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Père Castor pouvait aller se rhabiller avec moi. J’adorais raconter ce genre de petites anecdotes aux garçons non seulement car les voir aussi fasciner par nos histoires ou celles de leurs oncles me faisait plaisir mais aussi car c’était toujours agréable de leur partager tout ça. D’ailleurs alors que je racontais à Jude ce que ce terrain signifiait pour moi, c’est émerveillé qu’il avait répondu que nous étions des héros. Automatiquement un petit rire s’était échappé de mes lèvres, ébouriffant au même moment les cheveux en pagaille de mon fils. « Des héros peut-être pas mais je ferai tout pour défendre les causes qui me tiennent à cœur » répondais-je sincèrement. Que ce soit un endroit, une cause ou même une personne quand j’étais attaché à quelque chose, j’étais prêt à tout pour défendre ou sauver les intérêts. J’avais cette particularité a sauver les gens. Entre le cœur de Brooke que j’avais réussi à refermer alors qu’elle ne croyait plus en l’amour après ses blessures du passé, Jamie que j’avais réussi à sauver de très peu de la noyade ou encore Nathan avec la précieuse aide de Dan Scott qui s’était sacrifié pour lui je n’avais pas été de tout repos ces dernières années. Mais j’étais comme ça, c’était dans ma nature. J’étais généreux et cela ne changera sûrement jamais.
Et lorsque Jude était enfin placé sur mes épaules alors que je lui expliquais comment réussir a marquer ses 3 paniers, il m’avait demandé quand est-ce qu’il allait enfin rencontrer sa tante Amber. C’était vrai que depuis qu’elle était arrivée elle n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer les garçons. Entre l’école, les sorties et tout le reste je pense que leurs emplois du temps n’avaient jusqu’à là pas étaient compatibles. « Sûrement ce week-end d’ailleurs elle est impatiente de vous voir, elle est venue jusqu’ici uniquement pour vous rencontrer. » Bon ça ce n’était pas réellement sur, mais je pense que ça allait faire plaisir à Jude. Finalement, j’avais décidé de conclure alors que je fixais le panier avec intérêt « Alors, tu te décides à tirer ou tu as la trouille ? »

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