[F. Rachel]Il n'y a plus de secret à ma vie

La fête foraine à surement été mon événement le plus marquant de la fin de mon existence et aussi, sans doute, la dernière activité de ce genre que j’aurais fait avant de mourir. Cela fait déjà une semaine qu’elle s’est passé. En plus, je sors à peine de chez mon cardiologue, alors qu’il vient de m’annoncer la chose que je voulais pas entendre, la mise en arrêt de travail soldé sur ma personne. Pour lui, je ne peux plus travailler, si non ma vie sera encore plus courte. Je savais que ce jour arriverait, mais pas aussi vite. J’aurais pensé, en octobre ou novembre, mais pas en juin…

Alors, je quitte l’hôpital pour ne plus y revenir pour y travailler, mais si j’y remets les pieds, se sera que pour mes rendez-vous et/ou pour y finir mes jours, ou encore… y recevoir un cœur. J’étais perdu, triste. Maya bossait à cette heure et j’ai préféré ne pas venir la déranger pendant son boulot pour lui annoncer la nouvelle de mon retrait de travail. Ça attendra ce soir. L’échographie de notre bébé de la 21e semaine s’est bien passé, le fœtus semble en santé, mais on a refusé d’en savoir le sexe, par peur que je ne le verrai jamais. Je risque de quitter ce monde avant même sa naissance.

Alors je m’installe à un banc, sans même prendre le temps de remarquer qu’une jeune femme y était déjà assise, j’en ai oublié ma politesse. Mon papier de retrait de travail à la main, je laisse une larme s’écouler sur ma joue. Ce qui me fait réaliser que ma fin est proche…Mon rêve s’éteint plus rapidement que je le pensais. Je plis le papier que je range dans ma poche et c’est là que je remarque la jeune femme. Oh… pardon, je me suis imposé sur ce banc que vous occupiez déjà. Tout le monde, maintenant, voyait que j’étais malade, mais ce n’était pas contagieux, c’était « juste » mon cœur qui ne fonctionnait plus très bien. Quand j’ai appris la nouvelle, en janvier, je n’avais pas peur de mourir, j’en étais même prêt, parce que je n’avais rien à quoi, à qui m’accrocher, mais aujourd’hui, j’avais Maya et le bébé qu’elle portait, ainsi que ma grande amie Zoëlia.

Ma peau blême, mes lèvres cyanosées et mes yeux qui semblaient fatigués, montrait l’avancé de ma maladie... le suicide est donc à envisager.

Je lève mon regard vers elle quand elle se présenta à moi. Je lui fais un faible sourire alors que cela m’était difficile ces temps-ci. Yann… enchanté… Même parlé pouvait m’être difficile parfois. J’avais eu raison, il y a deux semaines, que je serais en arrêt de travail plus rapidement que mon médecin me l’avait dit. Encore depuis, j’ai encore faibli.

Je voyais dans son regard cette question si posé par les enfants qui n’ont aucune retenu quand ils me croisent « Tu es un fantôme? » Mais cette Rachel, c’était plutôt. « Il me semble si malade. » Je lui sers la main, qui était chaude à mon impression, alors que la mienne était glacée… La vie ne m’a pas fait de cadeau… 35 ans et déjà… au bout du chemin. Je suis sur qu’elle avait compris la métaphore. Ça fait plaisir de rencontrer de nouvelle personne en ce moment… Alors que je détestais être seul ces jours-ci, ne serait-ce que pour 30 minutes. Mais ces 30 minutes là, j’aurais aimé que Maya soit là. C’était la pire journée de ma maladie, me faire mettre en arrêt de travail… prochaine étape, le lit d’hôpital jusqu’à la fin. J’ai confiance en la mère de Zoe’, mais qui sait, la vie pourrait m’emporter plus tôt que prévue. Si je reste seul, je tenterais à la fin de mes jours.

Je lui souris, même juste faire ce geste m’est difficile. La vie m’est difficile en ce moment. Je baisse le regard quand elle me demande si je suis accompagné. None je ne le suis pas. Maya doit travailler. Même si je travaillais moi aussi, je le faisais que 3 jours semaine depuis le mois d’Avril et les jours ou je ne travaille pas et bien je reste à la maison à attendre Maya et à penser à cette envie de mettre fin à mes jours. Non… ma fiancée travaille en ce moment… J’avoue que dès que j’y ai vu cette arrêt de travail dans mes mains, j’y ai penser. J’ai tellement mal, je souffre de douleur que j’ai envie d’en finir maintenant. La souffrance provient de cette difficulté à respirer, le fait de manquer d’air… et pire, de sentir mon cœur s’arrêter et puis repartir presque tous les trente minutes et avoir peur qu’il ne reparte jamais. Alors que pendant chaque arrête, tout devient noir et je perds connaissance pendant une seconde. Maya ne le sait, ni Zoëlia, je ne veux pas les inquiéter, je ne veux pas leur donner un compte à rebours. Moi je sais ce que ça veut dire, en tant que médecin, les étapes jusqu’à la fin je les connais et ma fin… est dans moins de six mois. Mais j’étais loin de me douter que dans 5 jours, je me retrouverai sur mon lit de mort dans une chambre d’hôpital….

Je regarde cette nouvelle connaissance. et vous Rachel, vous attendez quelqu’un? À moins qu’elle fût assise là comme ça, juste pour prendre l’air, tout est possible. Moi je donnerais tout pour avoir de l’air. Alors que j’attrape mon inhalateur et prendre 4 bouffées, espaçant, chacune d’elle par 3 secondes, le temps que chaque bouffée fasse effet. Je donnerais tout pour voir Maya en ce moment. Je donnerais tout pour qu’elle me fasse un calin de réconfort. Je donnerais tout pour caresser son petit ventre rond.

Alors que j’attendais sa réponse, je poursuivis. Je vais mourir si je ne… reçois pas… cet organe… Je pose ma main là où est mon cœur et je frotte doucement mon t-shirt. Ma fiancée attend mon bébé… j’ai peur de ne pas avoir le droit de le voir qu’une fois avant de mourir… il sera avec nous dans 4 mois… J’avais besoin de vider mon mal, mais je retenais mes larmes pour ne pas avoir l’air ridicule devant cette étrangère qui l’est encore à mes yeux, mais de fort agréable compagnie. Je suis désolé de vous embêtez avec mes malheurs….

Avoir une oreille attentive, faisait du bien, alors j’en profitais. Elle était prête à contacter ma fiancée, mais je ne voulais pas qu’elle soit dérangée, pour ça, pendant son boulot. Connaissant Maya, « Pour ça » pour elle, ce n’est pas rien et je sais que j’aurais le droit à un sermon de sa part ce soir en rentrant, la connaissant, encore une fois, elle me dira que c’était important que je le lui dise, peu importe le moment de la nouvelle. Je regarde ma camarade de causette. Elle travaille dans cet hôpital… j’ai jugé que ce n’était pas le bon moment, alors qu’elle travaille… je lui enverrai un texto tout à l’heure. Encore une fois, Maya me dira que tout ce qui concerne ma maladie, c’est le « bon moment ». Mon cœur ne fonctionne plus… et si j’ai pas une greffe… prochainement… ma fin sera là… je sais qu’il ne me reste pas plus de deux mois à vivre. Je me frotte la nuque et je poursuis. Je ne vois pas pourquoi on vous jugerais, si c’est en mal. Vous êtes si gentille de prendre le temps de m’écouter, alors que… j’en ai vraiment de besoin en ce moment. Alors que j’avais eu dans l’idée d’aller me jeter en bas du pont quand j’ai su la nouvelle. J’ai vraiment besoin d’une constante compagnie maintenant, pour m’empêcher d’y penser.

Je l'écoute me dire pourquoi on la jugerait, alors que finalement, j'en vois pas la raison et ni le pourquoi. Mais elle avait raison à propos de Maya, elle devait savoir. Ce que je fais de suite, je lui envoie un message texte pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Dans ces mots. "Ma chérie, je sais que tu bosses beaucoup, mais tu dois savoir que, mon médecin m'a mis en arrêt de travaille. Ma maladie à s'est drastiquement dégradée... Ton chéri qui aurait vraiment besoin de toi en ce moment." ( @Maya McLyan Pour que tu saches qu'il t'a envoyé un texto ^^ C'est 4 jours avant qu'il se retrouve à l'hôpital) Je range ensuite mon portable. Je regarde Rachel. Tout le monde a le droit à une seconde chance, je suis sur que vous êtes une bonne personne. Le passé est derrière vous, maintenant, vous devez allez de l'avant, tout comme moi, je dois espérer de recevoir ce coeur. Je lui souris faiblement, prenant ensuite une bouffée de mon inhalateur. J'étais si fatigué que j'avais envie de dormir sur ce banc et je crois que c'est ce que je ferais quand Rachel quittera la place, si son ami ne vient pas la rejoindre. J'y attendrai Maya en faisant la sieste.